Voyage d’étude consacré aux zones humides dans les Hautes-Pyrénées – CATZH 32

 

Le 07 novembre les gestionnaires de zones humides étaient conviés à un voyage d’étude organisé par la Cellule d’Assistance Technique aux Zones Humides du Gers (CATZH) en partenariat avec l’AREMIP (Action Recherche Environnement Midi-Pyrénées). Cette journée fut l’occasion de découvrir différents milieux humides et des pratiques de gestion favorables.

Après un trajet en bus direction les Hautes-Pyrénées, la quinzaine de participants a été accueillie sous le soleil par Coraline FILLET de l’AREMIP.

La matinée a été consacrée à la présentation d’une tourbière située à Campistrous (65), sur les terres du Centre de Recherches Atmosphériques.

Le groupe a pu visiter le cœur de la tourbière et apprendre comment se forment ces écosystèmes uniques, quels sont les enjeux de préservation, les menaces qui pèsent dessus et enfin les pratiques favorables à leur maintien.

Ce fut l’occasion de rappeler que la tourbe, cette matière végétale fossile principalement composée de mousses appelées Sphaignes, met des centaines d’années à être créée, du fait de la saturation en eau et de la faible teneur en oxygène du milieu, très acide, qui ralentit la décomposition de la matière.

Les participants étaient fortement intéressés par le sujet, notamment sur le stockage de carbone, (qui est plus important dans une tourbière que dans une forêt !) ou les espèces caractéristiques de ces milieux, qui abritent une biodiversité rare.  

Plusieurs d’entre-elles ont pu être observées, notamment des tapis de Sphaignes (Sphagnum sp.), la Bruyère des marais (Erica tetralix), ainsi que la Gentiane des marais (Gentiana pneumonanthe), qui est la plante hôte d’un papillon protégé, l’Azuré des mouillères (Maculinea alcon). D’autres, invisibles à cette saison, ou disparues de la zone, ont été évoquées, comme les Linaigrettes ou les Droseras, de petites plantes carnivores.

Les intervenants ont souligné l’importance de préserver ces milieux, qui ne couvrent qu’environ 3% de la surface du globe et jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat. Autrefois assainies car perçues comme insalubres, les tourbières sont aujourd’hui toujours menacées : exploitation de la tourbe, drainage, changement climatique...

 

Le lien indispensable entre agriculture, notamment élevage, et maintien de ces zones a aussi été abordé, puisqu’ici le pâturage des bovins contribue à la préservation de la tourbière.

Après avoir partagé un pique-nique offert par l’ADASEA, c’est sur un site de la commune de Galan (65), restauré dans le cadre du programme Le Lannemezan, de l'eau sur un plateau, qu'a eu lieu la visite de l’après-midi. En compagnie de Monsieur MORLAIS Jean-Claude, élu du village, le groupe a pu écouter l’historique et les travaux de restauration et d’entretien réalisés sur cette zone humide communale.

Il a souligné que là encore, seul le pâturage de chevaux permet de maintenir la zone, combiné à la gestion des fougères réalisée chaque année à l’aide de rouleaux tirés par un cheval, afin de limiter leur développement et d’empêcher à terme la fermeture du milieu.

Cette gestion, couplée au réseau de fossés, de mares et de prairies humides permet ici le développement d’une biodiversité variée, sur laquelle la Lobélie brûlante (Lobelia urens) a pu être observée en fleur par les participants.   

Les échanges ont pu se poursuivre sur ce site autour de l’importance de conserver les zones humides ici et ailleurs, des différentes actions entreprises et du lien entre agriculture et biodiversité.

Merci aux intervenants pour leur accueil et leurs précieuses explications ainsi qu’aux participants qui ont pu partager leur expérience sur cette journée !

 

 

 

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