Retour sur l'inventaire des messicoles

À la suite de l'article du mois de juillet 2021 et dans le cadre du programme régional Messiflore, les résultats des inventaires floristiques réalisés dans les 92 communes gersoises encore sans données sur leur flore messicole ont été analysés.

Ils ont révélé la présence d’un nombre restreint d’espèces messicoles, sur la totalité potentiellement visible en Occitanie, et dont les statuts sont peu préoccupants sur les listes rouges régionale et nationale.

Bien que 93% des communes visitées possèdent des messicoles, sur les 276 parcelles inventoriées, 526 plantes ont été identifiées comme messicoles et appartiennent à 23 espèces sur les 110 considérées comme telles en Midi-Pyrénées, la richesse moyenne en espèces par commune et par parcelle est très faible.

Un maximum de 8 espèces messicoles rencontrées est présent à Montadet, et une absence totale de messicoles dans 6 communes (Sabazan, Bourrouillan, Sion, Loubédat, Sorbets et Bétous) est constatée.

Les 4 espèces les plus régulièrement retrouvées font partie des 30 taxons adventices les plus observées dans les champs cultivés visités et considérées aujourd’hui comme particulièrement agressives vis-à-vis des cultures, telles la Folle avoine (Avena fatua), le Coquelicot (Papaver Rhoeas), le Torilis des champs (Torilis arvensis) et le Vulpin des champs (Alopecurus myosuroides). Il est à noter que ces 4 espèces de messicoles ne sont pas considérées comme messicoles « strictes ». Elles sont retrouvées dans les cultures, mais aussi les friches, les décombres et à proximité des lieux habités par l’homme, et sont peu menacées.

Parmi les messicoles moins courantes, il a été observé le coquelicot douteux (Papaver dubium) qui se différencie de son « cousin » le grand coquelicot (Papaver Rhoeas), par sa tige aux poils longs et appliqués contre cette dernière et non dressés comme son cousin.

Les données d’inventaires serviront à l’établissement d’un indicateur de biodiversité communal sous la forme d’une note, attribuée aux communes pour exprimer la diversité des plantes messicoles présentes et leurs enjeux de conservation. Cet indicateur de biodiversité communal sera amené à évoluer dans le temps cependant il permettra la mise en place d’actions territoriales.