Paroles de Service Civique : 8 mois à l'ADASEA32

Que retiendras-tu de ton expérience en service civique à l’ADASEA  ?

J’ai commencé le service civique à l’ADASEA après mon stage de fin d’étude dans l’agroforesterie. Je voulais découvrir un peu plus l’environnement. J’avais eu des cours d’écologie pendant mes études mais pas vraiment en profondeur. Et pour moi l’environnement c’est pas quelque chose en soi, ça doit être intégré à l’agriculture, à l’urbanisme, à la vie du territoire… C’était chouette d’être dans une association qui soit sur tous ces terrains-là. Ça devrait être encore plus encouragé et soutenu.

En arrivant à l’ADASEA, je pensais que les zones humides c’étaient les marécages. Et maintenant, je sais que c’est plus que ça. Ce sont les mares, les étangs, les prairies en bords de cours d’eau… Je ne pensais pas que la gestion de ces milieux était particulière, je n’y avais jamais réfléchi. Et j’ai découvert que les mares, notamment celles des prairies, sont des éléments importants pour les exploitations d’élevage, et qu’il faut les entretenir pour qu’elles gardent leur fonctionnalité.

Ce que j’ai découvert aussi à l’ADASEA c’est cette imbrication d’acteurs publics de l’échelle européenne à l’échelle locale qui permettent de mobiliser des moyens pour mener des projets pour l’intérêt général. Et j’ai appris à me servir de Télépac, j’ai découvert le système des MAEC, j’ai participé à l’organisation de journée de sensibilisation, à la réalisation de diagnostics Natura 2000, de diagnostics de zones humides, j’ai pris en charge la newsletter, le site internet et l’organisation du Concours des Prairies Fleuries.

Aussi, j’ai redécouvert les prairies. Mes parents sont agriculteurs, éleveurs en montagne, et là-bas il y a des prairies partout. Et c’était la découverte de voir que dans certains territoires les prairies sont en voie de disparition. J’ai un peu mieux compris les enjeux qu’il y a à les conserver : biodiversité, épuration de l’eau, champ d’expansion des crues, fourrage...

Quel regard portes-tu aujourd’hui sur les actions menées par l’ADASEA du Gers ?

C’est hyper diversifié. Ça lie agriculture et environnement et c’est l’avenir. Regardez la qualité de l’eau, du sol, de l’air… Faut avancer ! Faut pas avoir honte de dire qu’il faut faire attention à l’environnement, parce qu’on n’a plus le choix. Il faut décloisonner toutes les problématiques. Il faut creuser et regarder les pistes d’amélioration possibles avec les acteurs locaux, les organismes qui ont les compétences. Chaque acteur du territoire a un rôle à jouer. La coopération est indispensable entre tous.

L’ADASEA a une position particulière auprès du monde agricole de par son histoire. C’était agréable de parler d’environnement avec des agriculteurs sans être pris pour un « écolo-facho-bobo-extremo-gauchiste ». Quand tu parles avec des agriculteurs et qu’ils répondent en parlant des papillons, des orchidées, des grenouilles, là, c’est gagné ! Parce que c’est eux qui gèrent les milieux. Je l’ai notamment vu lors des interviews que j’ai réalisées pour les « Paroles de gestionnaire ». Et ça, c’est un peu grâce aux animations menées et du coup, on voit que le travail sur le terrain porte un peu ces fruits même si des fois ça parait lent.

Et ... l’ADASEA c’est avant tout une équipe ! Beaucoup de personnes salariées, chacun sur des missions différentes mais complémentaires, c’était agréable de travailler avec des collègues joyeux et rigoureux bien que le travail administratif soit lourd et parfois pesant sur le moral de l’équipe.

Quel avenir pour toi maintenant ?

J’ai été embauché à l’association du  Foie gras du Périgord en tant que technicien agroforestier pour animer un GIEE d’éleveurs de canards autour de la thématique de l’agroforesterie et de la biodiversité. On retrouve la dimension environnementale qui va me coller à la peau maintenant.

En 3 mots, quel message pour les lecteurs de la newsletter que tu quittes ?

Coopération, respect et bienveillance !

Merci à Alexandre pour son travail et bon vent à lui chez nos collègues périgourdin.e.s !!