EVALUATION DES MESURES DE CONVERSION EN PRAIRIE - MESURE COUV06

 

Chaque année, nous accompagnons les agriculteurs à la conversion de terres arables en prairies. Mais comment évoluent-elles après plusieurs années ? Nous avons accompagné le Conservatoire Botanique National Pyrénées Midi-Pyrénées dans l’évaluation de ces conversions.

 

Les prairies naturelles sont généralement en régression et en mauvais état de conservation. Elles sont au centre des préoccupations de la politique Natura 2000, tant du point de vue des habitats d'intérêt communautaire et des habitats d'espèces d'intérêt communautaire qu'elles abritent (papillons, chauves-souris en particulier).

Depuis plusieurs années, l’ADASEA du Gers accompagne les agriculteurs à la conversion de terres arables en prairies notamment via les Mesures Agri-Environnementales. Jusqu’à présent aucune étude évaluait de façon objective l’efficacité de ces mesures par rapport aux objectifs visés par la politique Natura 2000.

Pour cette étude, la flore de 60 parcelles gersoises et tarn-et-garonnaises converties en prairies via les MAE a été inventoriée ainsi que les papillons sur 16 de ces parcelles. Les agriculteurs ont également été interrogés sur leur pratique sur ces prairies.

 

Voici un extrait de la conclusion de cette évaluation :

« L’âge des prairies apparait comme le facteur déterminant pour expliquer la variabilité de la biodiversité des parcelles inventoriées. Ce facteur d’âge montre un moment charnière au bout de 5 ans après le semis : il faut 5 ans pour trouver une diversité d’espèce importante, il n’y a pas de prairies d’intérêt communautaire avant l’âge de 5 ans et les espèces floristiques spécialistes ne sont présentes que dans les parcelles de plus de 5 ans (et la présence de papillons est liée à la diversité floristique). D’un point de vue de l’intérêt faunistique, floristique et phytosociologique, un contrat de 5 ans sans pérennisation d’un couvert prairial (sans sursemis) ne présente que très peu d’intérêt. Alors qu’au bout de 10 ans, la communauté prairiale végétale obtenue peut être très complète et signer un habitat prairial en bon état de conservation (et possiblement d’intérêt communautaire), ce qui constitue une évaluation très positive du dispositif. »

Cette étude a également permis de documenter la disparition et l’apparition des espèces végétales au cours du temps.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de cette étude : ETUDE DE LA VEGETATION ET DES PAPILLONS SUR PRAIRIES SEMEES

Biensûr ces conversions en prairies jouent d’autres rôles comme la préservation de la qualité de l’eau.

On remercie les 51 agricultrices et agriculteurs qui ont participé à cette étude.

 

 

 

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