Monsieur Fourcade, agriculteur à Saint-Caprais…

… possède 160 ha de SAU dont la majorité est en polyculture. Après avoir pratiqué, il y a une dizaine d’années, l’engraissement de Blondes d’Aquitaine, en 2013, il décide de développer une activité d’élevage de vaches Gasconnes. Cette race a été constituée au XIXe siècle à partir d'une race autochtone du Gers comme race mixte : viande et travail. Il a choisi cette race pour sa rusticité, sa facilité de gestion et sa moindre exigence pour les fourrages. Dans une période où le maintien de l’élevage devient incertain sur la vallée, cet agriculteur fait preuve d’innovation.
Aujourd’hui, il est à la tête d’un cheptel de 21 mères accompagnées de leurs veaux. Elles pâturent un parcours de 5 ha sur des coteaux légers où elles peuvent évoluer librement et peuvent s’abriter au besoin sous un bâtiment semi-ouvert. Depuis huit mois, il a ouvert un atelier de vente directe pour la viande produite grâce à son élevage. Cette vente directe permet une plus-value plus importante et valorise au mieux son produit.
A l’heure actuelle, il possède 3,40 ha de prairies en zone inondable qu’il a remises en herbe suite au commencement de son activité d’élevage. Ce foin participe à la ressource fourragère. Il a contractualisé ces 2 prairies en MAEt « gestion durable des prairies inondables avec retard de fauche», en avril dernier. L’intérêt des MAEt qu’il a engagées est de couvrir les charges liées à ces 2 parcelles (fauche, broyage) et de limiter la prise de risque. Aussi, les inondations ont moins d’impact sur l’équilibre économique de l’atelier bovin.
A l’avenir, il envisage d’agrandir son cheptel jusqu’à 30 mères et de créer un poste de salarié. Il attend des informations concernant les nouvelles MAEt de la PAC 2015-2020 afin de remettre en herbe 3 ha de prairies le long de la rivière. « La transition de la polyculture à la polyculture-élevage doit être accompagnée au moyen de ces con-rats.